Les trajets immobiles

Marie Le Moigne, France

22 avril 2022

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À propos de la série :

À travers un dispositif d’écriture, de mots et de phrases se génère un récit poétique séquencé en plusieurs parties.

/ Pourquoi l’écriture, pourquoi l’espace narratif ?

Dans ma pratique l’écriture est essentielle. En effet elle se dessine comme une image que cette dernière évoque dans son traitement graphique. Un indice ? Une trace ? Et par conséquent des espaces parcourus, des distances informelles racontées grâce aux mots.

/ La poésie :

Des images à la fragilité singulière se dégagent de cette recherche narrative.

/ Les images en arrière plan :

Au niveau formel, les scanns et photographies en noir et blanc traduisent d’une mise à plat comme une carte dépliée, un corps mis à nu, des paysages énigmatiques.

À travers une recherche de l’identité mêlée au tumulte du monde : des images du corps écrit, nu, sans apparat, donné au lecteur/ spectateur tels quels. La femme et le monde à la fois se séparent et se lient. Je m’interroge sur les liens poétiques s’unissant entre les êtres humains, les territoires et la matière. Le texte, quant à lui, est superposé sur les éléments visuels. Ce dernier devient une texture supplémentaire. Devient-il “image” par conséquent ? Il pourrait aussi se caractériser comme les histoires courtes distribuées dans les gares pour faire patienter les voyageurs. Une sorte de voyage avant le départ, un voyage statique.

/ L’épistolaire :

Dans les textes, il est question d’échanges épistolaires. Les lettres transportent le lecteur. Le passé, le présent et de le devenir se mélangent pour créer de nouvelles narrations. Les trajets immobiles, voyage en suspens de l’esprit. L’évasion est comme un visage ouvert sur l’infini, si changeante qu’on ne peut la maintenir à la même distance. C’est une épure géographique. Un tracé dont les lignes peuvent être bougées. Dans LES TRAJETS IMMOBILES, les personnes sont anonymes, les voyages demeurent statiques et les utopies sont ouvertes sur l’indicible…